La République Démocratique du Congo est dans des difficultés de trésorerie et voit sa monnaie périclité, malgré le semblant de redressement de ces derniers jours.

On sait, depuis le « procès des 100 jours » que même les réserves stratégiques de la Banque Centrale ont été dilapidées dans première année du régime Fatshi…

Des mauvaises langues diraient que l’on est prêt de la banqueroute. Alors, le pays s’est tourné vers la Banque Mondiale, malgré les stigmates de sa toujours douloureuse médication, déjà appliquée par le passé en RD Congo, on s’en souvient.

La RDC est ainsi en phase de remplir toutes les fameuses « conditionnalités » pour obtenir de la Banque Mondiale, un appui budgétaire afin de relancer son économie, mise à mal par quelques décisions et initiatives malheureuses, mais touchée aussi – bien sûr – par les effets pervers de la pandémie du coronavirus.

La Banque Mondiale a posé ses conditions

Une importante séance de travail s’est tenue à ce sujet entre le Premier Ministre, Ilunga Ilunkamba, et une délégation de la Banque Mondiale, conduite par le Directeur des opérations pour la R.D.C., Jean-Christophe Carret, le mardi 11 Août 2020 à l’Immeuble Intelligent.

Selon Jean Christophe Carret, les échanges avec le chef du Gouvernement, ont permis d’évaluer l’état d’avancement de la réalisation de onze réformes politiques et économiques qui sont des exigences de la Banque pour l’obtention de cet appui budgétaire destiné à aider la R.D. Congo à sortir de l’ornière dans laquelle son économie se débat depuis quelque temps déjà, et la pandémie de la Covid-19 n’est pas venue arranger les choses…

On sait que les conditionnalités de la Banque Mondiale, sorte de remède de cheval pour économie agonisante, entraînent toujours des mutations radicales dans la gestion des ressources de l’Etat. On assure du côté du Gouvernement congolais que « sept des onze réformes à mettre en place sont déjà acceptées par la Banque Mondiale » : ce qu’a confirmé le Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour la R.D.C.

Encore du chemin à faire pour la RDC

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo devrait encore finaliser les quatre mesures restantes, ce qui augure des restrictions budgétaires et dans le train de vie de l’Etat, peut-être des coupes sombres dans les salaires ou encore des impositions plus drastiques.

Ce sont assurément des mois difficiles qui s’annoncent pour la population, prévient un économiste. Et certainement des remous au plan social.