A quand l’examen au Parlement du rapport de la CENI sur les dernières élections ?

examen au Parlement du rapport de la CENI sur les dernières élections

Le rapport de la centrale électorale de la RDC, la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), est à l’Assemblée Nationale depuis déjà quelques mois. Alors que les questions concernant les élections focalisent l’attention et les passions de tous les Congolais, l’examen de ce rapport ne semble pas du tout préoccuper ceux qu’on appelle « représentants du peuple ».

La Société Civile a ainsi élevé la voix pour demander que l’examen du rapport de la CENI soit programmé lors de la session parlementaire en cours. Ce même point de vue est soutenu par l’ensemble des organisations spécialisées sur les problèmes des élections.

Face au blocage ainsi qu’à l’indifférence actuellement de mise du côté de l’institution parlementaire, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) qui a pu parcourir le rapport controversé accuse carrément les élus d’être purement et simplement corrompus afin de « jouer la montre », comme on dit dans le langage sportif.

Des écarts de 50 millions dans les chiffres de la CENI…

Si certaines voix s’élèvent pour dénoncer des marchés publics attribués en dehors de toutes les règlementations en vigueur par les responsables de la CENI, d’autres pointent du doigt les chiffres du rapport qui présentent d’énormes écarts atteignant 30 millions et même 50 millions de dollars dans plusieurs cas.

« Il ne faut pas être un grand expert pour constater que ce rapport enfonce définitivement les responsables de la CENI dont tout le monde sait que la gestion a été tout, sauf correcte », affirme le coordonnateur d’une ONG qui plaide pour que l’Inspection Générale des Finances puisse se saisir des éléments de la comptabilité de la CENI afin d’établir les responsabilités des uns et des autres.

Le Rapport pourrait être accepté sans examen

Du côté du Parlement, institué « autorité budgétaire », c’est encore et toujours le flou et le grand silence au sujet du rapport de la CENI. Il se murmure qu’il s’agit en réalité d’une conspiration visant à faire passer ce texte sans examen. En effet, il semble que les textes légaux stipulent qu’au-delà des trente jours après le dépôt dudit rapport, il doit être accepté comme tel, sans examen.

Avec leurs faramineux salaires et des sessions manifestement fainéantes, les députés n’ont même pas encore attaqué le menu de l’actuelle session : en fait, le collectif budgétaire, la loi des finances tout comme la reddition des comptes ne sont même pas encore déposés à l’assemblée nationale.

En un mot comme en cent, les députés sont donc, en fait, toujours en vacances et ce, en piétinant littéralement les droits les plus élémentaires et les intérêts de ceux qui sont censés les avoir élus.

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