Scoop : Sylvestre Ilunga Ilunkamba démissionne !

Scoop : Sylvestre Ilunga Ilunkamba démissionne !

404 ou 405 jours après sa nomination laborieuse à la primature, Sylvestre Ilunga Ilunkamba dépose sa démission dans 24 à 72 heures.

La décision a été prise de toute manière au niveau de la Conférence des Présidents, organe de direction du FCC, le Front Commun pour le Congo, la famille politique de Joseph Kabila.

Bien entendu, l’ancien président de la République  a déjà approuvé cette décision lourde de signification et de menace.

Le clash entre kabilistes et tshikedistes n’est pas vraiment une surprise.

Les dernières confrontations entre ces « alliés » ont été violentes : l’altercation Tshisekedi – Mabunda en janvier (cette dernière affirmant que le président de la République risquait d’être accusé de haute trahison après que celui-ci ait évoqué la dissolution du parlement à Londres), les nominations dans la magistrature et des menaces de procès contre des barons de l’ancien régime,

la chute de l’Udps Kabund Jean-Marc de son fauteuil de vice-président du parlement, les manifestations violentes des « combattants » de l’Udps contre les propositions de lois Minaku/Sakata tendant à réviser le statut des magistrats (manifestations ponctuées par le saccage des résidences de certains membres du PPRD, le parti de Kabila), l’interpellation brutale du Vice-premier ministre et ministre de la justice, le Fcc Célestin Tunda… Sylvestre Ilunga Ilunkamba, issu du FCC, a donc tiré la conséquence de ces chocs à répétition.

En décembre 2019, il y a sept mois, Tshisekedi expliquait encore  que « la coalition Fcc-Cach est née de la volonté des Congolais (!!) et que les soubresauts étaient logiques ».

Pas facile de croire qu’il y croyait lui-même. Dans son discours du 30 juin, même s’il veut apparaître encore conciliant, ses mots sont tranchants quand il évoque les propositions de lois de la discorde : « elles sont inacceptables ».

En un mot comme en mille, le divorce est acté des deux côtés. Reste à savoir ce que sera le jour d’après, une fois la démission de Sylvestre Ilunga Ilunkamba officialisée.

Si la majorité FCC actuelle survit à cette crise et reste indéboulonnable ou si une nouvelle majorité est introuvable, alors la dissolution du parlement sera inévitable. Et alors là, rien ne sera plus maîtrisable : il suffit de voir toutes les batailles actuelles autour de la CENI.  

Pour rappel, Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait été nommé premier ministre lundi 20 mai 2019, Félix Tshisekedi, et son prédécesseur, Joseph Kabila, avaient mis près de quatre mois pour s’entendre sur le nom du nouveau chef du gouvernement.

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.