Tout l’espoir suscité à son avènement s’enlise à petits feux. Le peuple congolais assiste impuissamment à la désagrégation du tissu économique et sécuritaire sous Félix Tshisekedi. La situation était déjà préoccupante, elle l’est devenue davantage. La seule manière d’interpeller les dirigeants à prendre leurs responsabilités n’était-elle pas de critiquer et dénoncer ce qui ne va pas ? Non, Félix Tshisekedi ne veut entendre parler. À Ndjamena le week-end dernier, le Président de la République a jeté un énorme coup de froid sur les opposants et ceux qui critiquent son pouvoir.

Une communication teintée d’une dose de dictature dans laquelle le 5ème président de la RDC refuse délibérément d’être critiqué ou accusé de faits qui minent sa gestion, tels que les intempestifs détournements de fonds, le clientélisme, tribalisme et autres anti-valeurs qui ont dangereusement affaibli le Congo sous le régime Fatshiste.

Félix Tshisekedi fout le nez du mauvais côté

Le Président de la République se trompe d’adversaires. Dans un pays dit démocratique où lui-même a été opposant plusieurs années durant, en quoi est-il nécessaire de faire taire les voix divergentes ou de répondre parfois abruptement à toute opinion contraire ? Il est clair qu que Félix Tshisekedi fout le nez du mauvais côté. Il perd de vue les objectifs de sa bataille.

Le premier opposant du régime en place n’est pas Fayulu, Kabila, Matata ou Katumbi. C’est avant tout son propre bilan. Félix Tshisekedi est coupable de son propre travail, de ses dizaines de promesses non tenues, conséquence de la marche tortueuse du pays vers son émergence. Et s’il commençait par là ? Commencer par se juger lui-même sur base de ses réalisations contre ses promesses de campagne. Le pays aurait moins de problème, un président sagement taiseux, qui se plairait à relever les défis de sa gouvernance qu’à répondre à quiconque le critique. 2023 approche !