Dans un entretien accordé le vendredi 23 septembre aux médias internationaux en marge des travaux de la 77è Assemblée générale des Nations-Unies, le président de la République, Félix Tshisekedi a émis le vœu de voir la MONUSCO quitter la RDC avec « une note plus honorable ».

« Nous devons regarder le rôle que la Monusco doit jouer parce qu’il reste très peu de temps et la faire partir avec une note beaucoup plus honorable. Il n’y a pas de délai encore précis, mais je pense que la MONUSCO va partir avant 2024 », a indiqué le Chef de l’Etat.

Dans le même entretien, Félix Tshisekedi s’est exprimé sur les grandes questions d’actualité tant nationale qu’internationale, en l’occurrence de l’agression de la RDC par le Rwanda, les causes des arrestations de François Beya et du général Philémon Yav, les conflits intercommunautaires, les élections de 2023, le bilan partiel de son quinquennat ainsi que le départ de la MONUSCO.

En ce qui concerne l’agression de la RDC par le Rwanda, le président de la République s’est appesanti sur la rencontre tripartite de New-York entre le Français Emmanuel Macron, le Rwandais Paul Kagame et lui-même.

Emmanuel Macron, précurseur de la rencontre tripartite

Félix Tshisekedi a fait savoir que l’initiative de leur rencontre était Emmanuel Macron, dont la France dirige actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU.

« Le président français a pris contact avec les chefs d’Etat congolais et rwandais avant l’Assemblée générale pour un rendez-vous à New-York, afin de discuter sur l’implication de Kigali dans la situation sécuritaire en RDC(…) le but était de chercher un cessez-le-feu et le retrait inconditionnel du M23, et ensuite de rentrer dans le processus de paix tel que nous l’avons débuté à Nairobi, pour la fin totale des massacres dans l’Est de la RDC », a déclaré Félix Tshisekedi.

Par ailleurs, Félix Tshisekedi s’est félicité des avancées enregistrées sur le plan sécuritaire et économique dans les provinces sous état de siège. Pour ce qui est de l’organisation des élections, le chef de l’Etat congolais a affirmé l’appui du gouvernement sur le plan financier au processus en cours en RDC.