Les tensions sociales entre les communautés Teke et Yaka dans le territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe sont à la base de l’exode rural de plusieurs centaines de personnes. Dans une interview accordée à la presse de Bandundu-Ville, une rescapée indique les conditions de vie moroses dans cette partie du pays. Le conflit ethnique féérique a transformé Kwamouth en un lieu infernal.

« Je suis mère de 3 enfants, le moins âgé a, à peine, 8 mois. Je viens de Bethani, un village situé sur la nationale n°17 entre Mongata et Bandundu, j’ai fui ce village puisqu’il y a de l’insécurité totale dans ce coin, suite au conflit entre TEKE et YAKA», témoigne une rescapée dénommée Chanel.

Sans foyer d’accueil à Bandundu-ville où elle a migré, cette dame et ses enfants sont obligés de suer eau et sang, afin de vivre.

« Après s’être retrouvée dans une situation d’insécurité totale, ma famille et moi, avons pris la résolution de fuir à Bandundu-ville. Ici, nous n’avons personne, pas de parenté. Je suis sur l’avenue Sakata mais ma mère et autres sont à l’église beth shalom où ils ont trouvé refuge. Nous passons des jours sans manger, car nous n’avons rien, même pas l’argent pour s’acheter quoi que se soit», à déclaré Chanel.

Profitant de l’occasion, cette déplacée a sollicité l’aide auprès du gouvernement pour leur survie.

« Nous demandons aux autorités de nous aider en tant que peuple, car nous avons fui la guerre de l’autre côté. Nous n’avons pas de place où dormir ni à manger, nous souffrons, qu’ils nous viennent en aide», a-t-elle fait savoir.

Près de 584 personnes parmi lesquelles 306 enfants dont 138 filles ont trouvé refuge à Bandundu-ville, pendant la période allant du 31 août au 06 septembre 2022. Ces personnes viennent toutes du territoire de Kwamouth, dans la province de Maï-Ndombe où depuis quelques mois, règne un conflit entre les communautés TEKE et YAKA ayant causé la mort à plusieurs personnes.

GH