La peur à Kandjaji sur la frontière sud : on craint une attaque de l’armée angolaise

Kandjaji

Le soleil se lève paresseusement sur la savane kasaienne. Un silence lourd de menace règne dans les environs de la borne 5 qui marque la frontière entre la province angolaise de Lunda-Norte et la province congolaise du Kasaï.

 Sur cette frontière sud, entre l’Angola et la République Démocratique du Congo, des militaires angolais avaient pénétré le weekend dernier sur le territoire congolais à cet endroit ; l’un d’entre eux s’était alors mis à filmer le poste local des FARDC.

 Devant cette manœuvre, les Congolais ont sommé le soldat angolais d’arrêter de filmer. Pour toute réponse, un des militaires angolais a ouvert le feu et blessé un agent de l’A.N.R., Agence Nationale de Renseignement.

 Il y a alors eu une riposte immédiate des soldats congolais qui ont abattu un des assaillants et ont provoqué la débandade de la petite troupe angolaise. Celle-ci a vite retraversé la frontière, abandonnant le corps du militaire angolais tué dans l’opposition qui avait eu lieu.   

Les autorités centrales appelées à la rescousse

Maintenant, on craint une attaque angolaise sur le poste-frontière de Kandjaji et, aux dires du chef coutumier local, la population a déserté en masse la bande frontalière. Bien entendu, les troupes congolaises sont en état d’alerte maximale et le gouverneur du Kasaï nous affirmait hier qu’il attendait les instructions du Gouvernement central et du chef de l’Etat.

 Il faut signaler que cet incident n’est pas anodin : il survient après l’envahissement des pans entiers du territoire congolais par nos voisins rwandais, burundais, ougandais et même sud-soudanais…

Tout dernièrement, c’était à la frontière zambienne qu’une pareille manœuvre avait eu lieu, avec une intrusion de soldats zambiens sur le sol de la RDC.

Martin Fayulu élève la voix contre la balkanisation

Par ailleurs, dans un entretien avec la presse le week-end dernier, à Washington où il est resté bloqué pendant toute cette période de pandémie, le leader de la plateforme Lamuka et du parti ECIDE – que d’aucuns considèrent comme le vrai vainqueur des dernières élections présidentielles – Martin Fayulu, a dénoncé avec véhémence un complot visant la balkanisation de la République Démocratique du Congo.

 Il a affirmé que des complices de ce crime sont parfois des responsables congolais indignes. MartinFayulu a, d’autre part, invité la population à résister à toutes les tentatives de morcellement de la RDC qui se cachent derrière ces invasions aux frontières.

En tout cas, à Kandjaji comme sur beaucoup de postes-frontières du pays, les Congolais vivent dans un climat de terreur et demandent aux autorités centrales de les protéger.

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