Il est temps de quitter les théories stériles pour affronter le fléau qui empoisonne la vie des Congolais à Kinshasa. Le phénomène Kuluna est de retour en force dans la capitale. La paix des Kinois mise en péril par des jeunes désœuvrés, en manque de repère, qui n’ont de vie que pour voler, blesser, tuer et semer la terreur dans les quartiers huppés et modestes de la mégapole Kinshasa.

Cette question qui taraude les nerfs des citoyens, a fait l’objet d’une longue discussion au cours de la plénière de ce vendredi 07 Octobre, à l’assemblée provinciale de Kinshasa. Avec tristesse et déchirement, les représentants des Kinois ont étalé la nocivité du phénomène Kuluna et la tournure incontrôlable qu’il a prise depuis quelques mois. Cela, malgré le transfèrement régulier de certains d’entre eux au Service National, à Kaniama Kasese.

Tous indignés comme un seul homme, les députés provinciaux de Kinshasa ont fait constater au président du bureau, Gode Mpoyi, que leur chambre ne manque pas de rôle à jouer dans l’éradication de ce gang. Même si la constitution de la République ne lui reconnaît pas pleinement le droit d’interférer dans les affaires de la police, néanmoins, par devoir de redevabilité envers Kinshasa, le parlement provincial ne peut rester sans mot. L’indignation et la dénonciation c’est tout ce que tout le monde fait déjà. Il faut aller au-delà. Aller au-delà c’est aussi suivre de près l’action du gouvernement provincial et ses stratégies de lutte contre le phénomène Kuluna.

Au rang des élus ayant défilé sur l’estrade ; Mike Mukebayi, avec une intervention substantielle qui presque clos le débat. Pour lui, l’assemblée provinciale n’a pas de raison d’attendre que tout soit fait par le gouvernement central, qui éprouve d’ailleurs beaucoup de peine à résorbe ce mal abyssal, source de panique et torpeur parmi la population. Mike Mukebayi a proposé de profiter des brèches ouvertes par la constitution elle-même en son article 203, pour trouver des voies et moyens pouvant appuyer l’exécutif provincial à faire face aux Kulunas qui fulminent partout, à Kinshasa.

La plénière de ce jour a été également celle de l’adoption du calendrier reprenant les matières à traiter au cours de cette session de septembre reconnue budgétaire. Programme adopté moyennant quelques amendements.