RDC : Quand Alingete et l’IGF courent après la reconnaissance

RDC : Quand Alingete et l’IGF courent après la reconnaissance

Outil de patrouille financière, d’enquête et surveillance des dépenses publiques au sein des entreprises publiques, l’Inspection Générale des Finances ne se suffit paradoxalement pas de son aura actuel. Sous le prisme de Jules Alingete, son Chef, l’IGF est à la recherche d’un peu plus de lumière, de reconnaissance pour le travail qu’elle fait.

Après avoir financé la publicité sur des chaînes locales et internationales, payé les journalistes célèbres du pays pour défendre son image, sponsorisé les artistes musiciens pour la production des chants, l’IGF ne s’arrête plus. La nouvelle ligne conduit à des personnalités politiques et gestionnaires des entreprises de l’État. Elles doivent elles aussi parler et louanger les actions de l’IGF. À travers des séquences vidéos estampillées de la mention « Merci à la Patrouille financière IGF », les figures de proue de la politique s’expriment. Lambert Mende, député national et PCA des Lignes Maritimes Congolaises SA, s’est livré à cet exercice brumeux. Mais qui parlerait mieux que lui, quand la matière c’est glorifier une personne ou son travail ? Travail qui n’a d’ailleurs jamais fait l’unanimité chez tous les Congolais. Fifi Masuka, gouverneur ai du Lualaba est sur la même voie.

Ici, la nécessité de s’interroger sur les vraies motivations de la campagne de communication lancée par l’IGF. A-t-elle sa raison d’être. Car faut-il le souligner, malgré la présence imposée des inspecteurs dans les entreprises publiques, les canaux de détournement des fonds n’ont pas pour autant été bouchés. Les millions de la République continuent à saigner de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, passant par le centre.

Quête effrénée de visibilité, pour quel but ?

Que vaut donc ce coup marketing pour une institution censée oeuvrer dans l’ombre ? Que recherche Jules Alingete ? Tout ceci ne serait pour une simple reconnaissance. Sachant que chaque mois, des soupçons de vols, corruption et détournements n’ont de cesse d’alimenter la chronique. Ce qui remet bien souvent en question le travail de Jules Alingete et son équipe. L’image de l’IGF n’est pas saine. 

La campagne de communication engagée sans répit par son patron n’est-elle le reflet du manque de confiance en soi ? Le travail de l’Inspection Générale des Finances est assimilable à celui des flics, de l’ANR, et tout autre service de renseignement. Essayer de le propulser pour l’effet médiatique voudrait en effet dire que, les choses ne sont correctement pas faites, ou l’on se reproche de quelque chose.

Personne ne sait jusqu’où Jules Alingete est capable d’aller pour vendre positivement l’image de son service. Canal+ et TV5 Monde déjà conquis, il ne resterait plus qu’une apparition au New York Times.

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