Peut-on encore faire confiance à la justice congolaise ?Considérée à travers le monde entier comme «élément majeur» dans élévation et le développement d’une nation, la justice reste encore à ce jour le point de discorde entre populations en République Démocratique du Congo.

Caricaturée et discréditée, la conception de la justice au pays de Lumumba est fonction des aspirations de la classe dirigeante. Nombreux estiment que ce merveilleux cadeau boosteur du développement est chaques fois taillé sur mesure, conformément aux clauses et dispositions qui régissent le mandat d’un régime à l’autre.

Avec l’invitation émise contre Vidiye Tshimanga par le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, l’opinion publique, ne perdrait pas le temps en se questionnant sur l’issue la procédure au regard du caractère potentiellement présidentiel du dossier.Si Vidiye Tshimanga se doit de se présenter devant la justice le 23 septembre 2022 pour connaître les infractions qui pèsent sur lui, il est cependant connu de tous que cet ancien Conseiller stratégique du Chef de l’Etat est au centre d’un feuilleton lugubre occasionné par les révélations de corruption dévoilées par l’agence de lutte contre la corruption OCCRP.

Le sacrifice qui sauve l’image de la justice

Les cours et tribunaux congolais sont depuis l’indépendance remis en cause d’autant plus qu’ils sont toujours acquis à la cause du régime. En République Démocratique du Congo, la sale image de la justice serait due à la multiplication des procès politiques dans lesquels l’exécutif s’immisce afin de tirer l’épingle du jeu.

Du procès 100 jours au RAM en passant par le détournement des fonds alloués à l’organisation du tournoi interscolaire panafricain, la justice sous Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’aura pas été aussi efficace qu’il l’avait promis. Le constat démontre un léger changement ; changement qui se doit d’être suivi jusqu’à la domination complète de la scène socio-politique de la RDC.

Par ailleurs, la justice est en droit d’établir un procès équitable et impartial afin de sauver son image et regagner la confiance de plusieurs groupes sociaux du pays. Dans cette marche vers sa redynamisation, l’appareil judiciaire ne peut compter que sur elle-même et sur ses textes d’autant plus que le recours du pouvoir exécutif s’invite toujours avec des agendas bien connus. Pour plusieurs en RDC, Vidiye Tshimanga doit être mis en prison malgré sa proximité avec le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Ici, l’avenir de la nation sur le plan juridique est donc dans les mains des juges qui examineront le dossier afin de d’établir les responsabilités. Un procès équitable ferait avancer la nation congolaise de 10 ans vers le développement alors qu’ un tripatouillage judiciaire serait un frein au développement du pays. »Si la justice conduit au développement » dit-on, ce procès peut être là fin de la série des intouchables en RDC.

Et si la magie Kamerhe refaisait surface ?

Accusé de détournement de près de 57 millions USD, l’ancien Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe s’est vu disculper par la justice congolaise après deux ans de prison. Si le proche du président a toujours réfuté les accusations de détournement, la réalité démontre une évasion fiscale sans nom. Les fonds alloués auraient donc disparu sans que personne ne sache l’auteur de ce grand détournement.

La résurgence du phénomène Kamerhe consisterait à laver Vidiye Tshimanga de son opprobre alors que connu de tous comme corrupteur et corrompu. Ici, l’instrumentalisation de la justice est le premier moyen et le plus puissant afin d’acquitter le proche du régime. À l’allure des choses, il s’avère que les proches du régime bénéficient d’un traitement de faveur dans l’examen judiciaire de leurs dossiers d’autant plus que soutenus par une main puissante dans le noir, Félix Tshisekedi.

Pris main dans le sac, Vidiye Tshimanga ne peut compter que sur ses amis du régime afin de s’en tirer des affaires. Une branche de l’opinion publique invite la population à garder un œil regardant sur l’avancement du dossier surtout qu’il s’agit de l’honneur et de l’estime de toute la nation. La mise en place des actions visant à bloquer toute manipulation politique visant à améliorer ou empirer la situation de Vidiye Tshimanga est donc prohibée.

GH