RDC : Félix Tshisekedi, « un successeur sur les traces de Kabila »

RDC : Félix Tshisekedi, « un successeur sur les traces de Kabila »

Hilarant ! «Il n’y a rien de nouveau sous le soleil», a dit l’Ecclésiaste. La vie politique en RDC semblerait être le fruit d’un seul éditeur au regard de son caractère mono-réflexionnel et de l’ambiguïté de son paradigme idéologique. Depuis son accession à l’indépendance en 1996, le pays est jusqu’à ce jour touché par un vent de désordre extraordinaire, vent qui a traversé tous les régimes politiques au pays de Lumumba.

Et si le projet Van Bilsen était l’idéal ?

En décembre 1955, le professeur Van Bilsen présentait un «plan de trente ans pour l’émancipation politique de l’Afrique belge», mais sans que la date d’accession à la souveraineté soit fixée. L’article retrace les étapes, au Congo même, de l’évolution de la conscience nationale et politique dans le contexte de la décolonisation.

Dénoncé, attaques et diabolisé ; le plan de trente ans de Van Bilsen semble en ce jour était une initiative salutaire au regard du gouffre évolutif dans lequel se trouve le pays en ce jour. Amatrice et sentimentale, l’élite d’après l’indépendance du 30 Juin 1960 est pour ne dans le désordre institutionnel d’aujourd’hui d’autant plus qu’ayant prôné « l’auto service à la place de servir les autres ».

Le manque de maîtrise dans l’administration du pays a créé un fausset d’effondrement entre le potentiel en ressources et le panier de la ménagère. La mise en avant du patriotisme teinté d’égoïsme a cloué de manière tacite l’avenir de toute la nation congolaise.

Laurent Désiré Kabila, « un renouveau parti très tôt »

L’avènement de M’zee Laurent Désiré Kabila à la magistrature suprême de la RDC était vu par tous comme l’ère du changement tant attendu. Les trente-deux ans du règne du président Mobutu de triste mémoire ont été oubliés par un travail méticuleux destiné à redynamiser la vie sociale en République Démocratique du Congo. Fidèle pasteur et fin stratège, l’ancien maquisard n’avait jamais cessé de prôner l’auto prise en charge.

De l’économie à la politique en passant par le secteur culturel, la main imposante de Laurent Désiré Kabila façonnait minutieusement le devenir congolais en mettant un accès particulier sur l’éternel loyauté à la nation.Connu et aimé de tous, le surnommé « M’Zee en Swahili qui veut dire Vieux et/ou Grand », s’en est allé le 16 janvier 2001 sous le regard inconsolable de la population congolaise.

Joseph Kabila, « un jeune pris d’assaut par les dinosaures politiques »

Succédant à son père biologique mort tragique à Kinshasa, le jeune Général Major de l’armée congolaise Joseph Kabila a vite était pris d’assaut par les policiers dont la seule motivation principale était de s’enrichir au détriment du Congo. Avec beaucoup de recules aujourd’hui, nous réalisons que la volonté manifeste du patron du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) ne pouvait prendre chaire dans un environnement rempli des Mobutistes habitués aux anti-valeurs.

Novice en politique, Joseph Kabila a donc été victime d’un système mis en place par un entourage malsain et corrompu

Dans une de ses déclarations, le fils de M’zee Laurent Désiré Kabila presque en larme déconnait n’avoir pas eu ne serait-ce que 10 bons alliés dans sa ceinture. Pour lui, il suffisait à sa personne d’avoir ne serait-ce que 10 personnes pour changer la République Démocratique du Congo.

Cinq chantiers, la révolution de la modernité, et tous les autres projets n’avaient connus que détournement, pots-de-vin, ristournes de fonds publics, évasions fiscaux et plein d’autres anti-valeurs.

Tshisekedi sur les traces de Kabila

Arrivé à la tête de la magistrature suprême suite aux élections du 30 décembre 2018, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, successeur de Joseph Kabila serait grandement enraciné dans la route jadis empruntée par Kabila Jr.

Entre deux vols pour chercher les investisseurs, État de droit en place pour lutter contre les anti-valeurs,… Félix Tshisekedi n’a cessé de constater à ses dépens la pérennisation de la réalité politique vécue sous le dernier régime congolais.

Le taux de la corruption en RDC continue de poursuivre tranquillement son chemin vers la hausse malgré la redynamisation de l’Inspection Générale des Finances (IGF), du contrôle parlementaire et de plein d’autres procédures. Comme au beau vieux temps, les magouilles commencent à la Présidence de la République avant de finir chez le plus petit des fonctionnaires publics.

Dans une enquête réalisée et publié le 31 août par le Groupe d’étude sur le Congo, Ebuteli son partenaire de recherche en Rdc et le Bureau d’étude, de recherche et de consulting sur la perception de la corruption dans les institutions, il s’est dégagé que quatre congolais sur dix ont clairement souligné que les institutions du pays sont toutes corrompues. Le gouvernement central (41%), les députés provinciaux (42,2%), les parlementaires (45,6%), les tribunaux (45,7%), et la police (48%).

La République Démocratique du Congo est classée 169e sur 180 pays dans le monde en matière de corruption en 2021 selon l’ONG Transparency International. Cependant il est claire qu’un scandale de plus, au cours de cette année, risque de saper complètement les maigres efforts fournis jusqu’à présent dans la lutte contre la corruption.

Comme son prédécesseur, Félix Tshisekedi est mal entouré. Si les propos de Vital Kamerhe lors du procès 100 jours ne suffisent pas, les actions du régime prouvent combien certains ministres s’évertuent à utiliser les fonds publics à leur guise et sans la moindre inquiétude. Si le Président ne hausse pas le ton, rien ne changera et ce régime ne sera que la continuité de Joseph Kabila.

GH

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