Trépidante et fragile, la scène politique congolaise, comme partout ailleurs dans le monde, est de plus en plus devenue une arène d’énormes coups bas, complots, trahisons et plein d’autres vices qui bloquent l’émergence et la consolidation d’un élan patriotique. Le constat du terrain dénote un suivisme gouvernemental à tendance personnel et un jeu d’enrichissement factice. Les politiques congolais s’allient très rarement aux leaders de l’opposition et cela, peu importe que ces derniers prônent des valeurs républicaines ou non.

Jean-Pierre Bemba, « une maturité politique exceptionnelle »

Disculpé par la Cour Pénale International de Justice (CPI) en 2018 pour les allégations de crimes de guerre et crime contre l’humanité qui lui étaient imputées, Jean Pierre Bemba, Président du Mouvement de Libération du Congo (MLC) est devenu un modèle politique pour les aspirants à cette carrière vouée à la sauvegarde des intérêts du peuple. L’ancien vice-président de la RDC fait montre d’un professionnalisme hors-norme dans le respect de ses engagements et dans la conception d’une stratégie politique mettant en exergue le citoyen primaire. En effet, celui qui est devenu le chouchou du président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo continue à manifester sa loyauté envers le régime en mettant les intérêts de la plateforme gouvernementale, « Union Sacrée », au-dessus des intérêts du MLC et de sa propre personne.

En outre, Jean Pierre Bemba a, dans la gestion de son retour politique, manifesté une volonté constructive en s’appuyant notamment à la liturgie politique du régime en place pour favoriser la paix sociétale et le développement de la République. En adhérant à de l’USN, le MLC s’est montré ouvert aux propositions majeures visant à améliorer le quotidien congolais et d’amener la nation à franchir le pallier de développement.

Bemba n’est pas Katumbi

Le président du MLC Jean Pierre Bemba n’est pas Moïse Katumbi Tshapwe. La réalité politique congolaise démontre une énorme différence entre les deux poids lourds congolais dans la gestion de leurs accords politiques. Contrairement à Moïse Katumbi, JP Bemba est parmi les cadres de l’Union Sacrée qui valorisent la plateforme et qui invitent les citoyens à accorder un second mandat au Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, alors que Moïse Katumbi et ses proches, bien qu’étant de membres de l’Union Sacrée, s’en prennent continuellement au régime et par-dessus tout à la magistrature suprême. Moïse Katumbi et l’Ensemble pour la République seraient encore au sein de la plateforme gouvernementale pour se protéger, indiquent les observateurs. En revanche, Bemba met «l’USN» en avant-plan alors que Katumbi vivrait comme un indépendant pourtant ses membres dans le gouvernement des warriors.

GH