Exclusif : Le récit de l’audience de Kabund jusqu’au dernier détail

Exclusif : Le récit de l’audience de Kabund jusqu’au dernier détail

Top chrono sur l’audience de Jean Marc Kabund au Parquet général près la Cour de cassation. Minute après minute, des sources judiciaires ont rapporté à la rédaction de « Sinzili média » le déroulé complet de la comparution de l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale jusqu’au détail le plus infinitésimal. Le timing total de l’audition a été de trois heures pendant lesquelles l’avocat général Caïphe Useni Sefu a eu maille à partir avec un prévenu intraitable.

Quand le magistrat instruit Kabund d’apposer sa signature au bas du procès-verbal, celui-ci pense qu’il est au bout de sa peine et qu’il peut rentrer tranquillement chez lui. Que non. Commence plutôt une longue attente qui aura duré deux heures. Pour un procès à forte connotation politique, le procureur général près la Cour de cassation n’a pas osé prendre le risque de décider seul, en âme et conscience, à son propre niveau.

Le PV en route pour l’ANR

De toutes les façons, nos sources rapportent qu’il avait reçu consigne de ne rien n’entreprendre sans qu’il s’en remette au patron des barbouzes. Voilà qui fait que le procès-verbal a dû quitter l’office du procureur général pour emprunter le boulevard du 30 juin afin d’être examiné au plus haut niveau des services de renseignement. La décision a été prise ici de laisser partir le prévenu libre pour la suite de l’audition fixée au 2 août prochain. Ce qui a été communiqué à Kabund et ses avocats à 17 heures avant qu’il ne quitte le bâtiment CNSS qui abrite l’office du Procureur général et ses avocats généraux. Quel ouf de soulagement pour l’avocat général Useni pour qui cette audition aura été une patate chaude, pressé qu’il était d’un côté par des injonctions de sa hiérarchie et de l’autre, la résistance du prévenu à se faire tirer les vers du nez. « L’instructeur du dossier avait reçu l’ordre de faire parler Kabund pour l’amener à lâcher ce qu’il a réellement de compromettant contre le régime » affirment nos sources. D’où la question du magistrat instructeur au prévenu lui demandant ce qu’il en est de ses allégations selon lesquelles « des jets privés chargés des millions de dollars en espèces quittent le territoire congolais pour des paradis fiscaux ». Réponse de Kabund sans se livrer : « j’en brandirai les preuves le moment venu ». Useni aura beau insister, Kabund est resté de marbre.

Félix plus virulent que Kabund

Le prévenu avait annoncé les couleurs dès l’entrée du jeu. Avant même que le magistrat ne termine sa question s’il reconnaissait avoir tenu les propos incriminés, Kabund lui avait déjà exhibé la copie de sa conférence de presse en le rassurant que là-dessus il s’assumait complètement. Mais ce qu’il a dit ne pas comprendre, c’est de voir Félix Tshisekedi le poursuivre pour diffamation et outrage au Chef de l’Etat alors que l’actuel Président de la République en son temps opposant était allé jusqu’à traiter Joseph Kabila de « papier hygiénique, rwandais, prédateur avec sa famille de 60% des richesses de la RD-Congo » sans qu’il en réponde devant la justice.

La défense de Kabund a été simple

Rien de diffamant, que des faits qu’il a dénoncés en toute légitimité comme acteur politique, député national et président du parti politique Alliance pour le changement qu’il a porté sur les fonts baptismaux lors de la même conférence de presse qui lui vaut aujourd’hui des poursuites qui cachent mal l’intention de faire taire un adversaire redoutable pour avoir été au cœur, si pas l’un des principaux artisans, de la fatshisphère.

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