Kinshasa -Marche des médecins : « un engrenage de la honte »

Kinshasa -Marche des médecins : « un engrenage de la honte »

Kinshasa -Marche des médecins : « un engrenage de la honte »La marche du Syndicat national des médecins (SYNAMED) du 21 septembre dernier a révélé au grand jour la continuation sans fin d’un système éhonté et irresponsable. Gaz lacrymogènes, unité militaire et impétuosité, les forces de l’ordre ont encore frappé.

En effet, l’avènement du régime Tshisekedi n’aura pas changé grand chose dans la gestion des affaires sociales sur l’étendue du territoire national. L’hymne des manifestations violemment réprimées sous Kabila a, tel un mythe impénétrable, traversé le temps tout en gardant sa subsistance.

La Police de la honte

Le comportement de la Police nationale congolaise (PNC) traduit la pérennisation d’une classe de gestion de l’ordre public désordonnée et incivique. Les Gaz lacrymogènes dont a fait usage la police démontrent une manifeste volonté de faire taire des hommes et femmes ayant des revendications nobles.

En démocratie, la police est censée encadrer le groupe de manifestants en lieu et place de faire un tête-à-tête ou un bras de fer. Ici donc, nous faisons face à une politique sur mesure, politique longtemps dénoncée par la population congolaise.

Une administration publique désordonnée

Décrétée le 06 juillet dernier par un service minimum qui a été respecté dans plusieurs hôpitaux de la République pendant près de trois semaines, la grève du SYNAMED a rencontré en face une administration médiocre et incapable de palier aux différentes réclamations des blouses blanches. Comme sous les régimes politiques antérieurs, la RDC demeure ce petit bébé incapable de prévoir des solutions aux potentiels actes sociaux. Le manque d’engagement du gouvernement dans le processus de résolution du problème renchérit l’hypothèse selon laquelle « le régime Tshisekedi est le prolongement de celui de Joseph Kabila ». Cette hypothèse s’explique par les solutions sociales non abouties que tente de mettre en place l’exécutif congolais.

Notons que parmi les revendications figurent aussi l’admission sous statut des 10.000 médecins, l’alignement de plus 6.000 médecins non bénéficiaires de la prime de risque au nombre desquels près 1.700 médecins qui devraient se retrouver dans le fichier Bibwa, ne sont toujours pas pris en compte dans l’alignement. Il y a également la prise en compte de l’indemnité de transport et de logement.

GH

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