Il n’a fallu que moins d’une semaine pour qu’il se retrouve en liberté provisoire. Est-ce parce qu’il est de l’entourage du Chef ? La mise en liberté provisoire de Vidiye Tshimanga, ancien conseiller stratégique de Félix Tshisekedi, ne fait que confirmer ce qui se dit tout bas dans l’opinion et présente la vraie face de la justice congolaise. C’est une justice à double vitesse, une justice qui semble avoir des allures paradisiaques pour les uns et infernales pour les autres. Les libertés provisoires chez le juge congolais finissent par des acquittements purs et simples.En RDC, la liberté est un signal et un indice de l’innocence pour l’accusé.

La jurisprudence dans cette matière est tellement éloquente qu’on l’on peut toujours croire en l’innocence de ceux qui mangent avec le chef même quand ils sont surpris en plein acte infractionnel.

Des arrestations en trompe l’œil

Il est clair que l’état de droit est resté une mélopée à impact négatif pour ceux qui ne sont pas en accord avec le chef d’une part, et à impact positif pour ceux qui mangent à la table du roi. Dans tous les cas, toutes les arrestations reviennent à faire plaisir au chef. Dans la tête du juge congolais, le jugement et la condamnation des uns précèdent même leur comparution alors que l’acquittement des autres est un verdict rendu sans aucune compostion du juge. Le reste n’est qu’une sorte de formalités pour tromper la vigilance.

La magie Kamerhe sur le point de faire surface

Au regard de la situation actuelle, la justice congolaise serait loin d’être indépendante. C’est une justice jugée sur chacune de ses prestations par des juges n’ayant jamais fait le droit(roi ndlr). Chaque jugement rendu est la manipulation du droit pour satisfaire la volonté du chef. Hier c’était Vital Kamerhe, arrêté, mis ensuite en liberté provisoire et acquitté, enfin. Même cas pour l’ancien ministre de la santé Eteni Longondo dont la situation judiciaire est restée sans suite.Aujourd’hui c’est Vidiye Tshimanga qui retrouve sa liberté provisoire, un indice de son acquittement sans procès.

Félix Tshisekedi sur les traces de Joseph Kabila

Le changement tant espéré par les congolais après le départ de Joseph Kabila est jusqu’à présent chimérique. Si hier les inégalités sociales étaient dénoncées par l’opposition, elles sont par contre amplifiées par cette même opposition depuis son accession au pouvoir.

Les revendications du peuple restent les mêmes sous Kabila comme sous Tshisekedi.Sur quoi le juge s’est-il fondé pour accorder la liberté provisoire à Vidiye Tshimanga ? À quand le procès de celui dont la vidéo sur les réseaux sociaux attestent le braconnage des richesses du pays ? Vive l’Etat de droit.