Édito : Le théâtre politique de chez nous

Edito

La politique prend des formes dont le théâtre, réceptacle de la démesure, nous fournit quelques clés.

Voici, la scène politique congolaise, véritable théâtre des ombres et des lumières. Avec des acteurs trop brusquement propulsés sous le feu des projecteurs, à l’avant-scène, et qui bégayent leur texte, attendant désespérément que des souffleurs tapis dans l’ombre leur envoient des tirades trop vite et trop mal apprises. Véritable mise en scène, le jeu politique congolais : avec des rendez-vous régulièrement pris et tout aussi régulièrement manqués…

Comme ce  »En attendant Godot » des tropiques, avec la fin des travaux des saute-moutons, annoncée, reportée, puis re-annoncée et encore renvoyée, au grand désespoir des Kinois malmenés par des embouteillages…

Les chroniques de tous les bords et de toutes les teintes – même celles qui se griment à travers la toile – y vont chacune de son commentaire sur le théâtre politique congolais : Jean-Pierre Bemba et sa famille (biologique) marche avec Lamuka (sa famille politique) pendant que l’ancien vice-président lorgne sur le siège vacillant de Syllvestre Ilunga.

Pour quelles engeances et quelles vengeances mille fois ruminées? Soraya Mpiana, la fille de l’ancien ami de Werrason (qui, contre le coronavirus, nous conseillait des lubrifiants au lieu des désinfectants !), Soraya a marché pour soutenir Vital Kamerhe… alors que son musicien de père riait sous cape et prépare, dit-on, une chanson vengeresse contre ce rival qui lui a ravi son égérie volage, Amida Kinuani.

Le décor de cette scène surréaliste est une toile peinte où l’on voit Vital dans le lointain, en tenue de prisonnier, la tignasse plus blanche que jamais, plongé dans la lecture d’un bouquin sur… le Congo. Ombres et lumières, fausses vérités, vrais mensonges, faux mensonges et vérités véridiques. Mises en scène parfois réussies, souvent grossièrement maladroites.

La démission de Bénoit Lwamba, suivie d’un vrai faux démenti, puis d’un rocambolesque départ en exil qu’on a cru faux, avant une confirmation longuement contestée. Et cette partie de l’intrigue ne s’est pas arrêté là : la rébellion s’est installée au palais de justice, avec des magistrats qui refusent de prêter serment devant celui qui a ourdi dans l’ombre ce qu’ils considèrent comme une manigance, leur mise à l’écart.

Et dans les coulisses, la  »coalition je-t’aime-moi-non-plus » aiguise les couteaux en faisant passer la consigne : « nos ennemis, ce sont d’abord et avant tout nos amis ».

Ne pas se tromper de cibles surtout… Surtout que le raïs toujours plus raïs, s’offre un bain de foule dans la ville – plusieurs fois martyr – de Kisangani. Mais qui oublie l’image de cette manifestante pissant – oui pissant – sur la photo de celui sur qui Kabila avait jeté son dévolu pour le strapontin disputé de la CENI?

Qui oublie le siège fédéral du parti honni de Kabila en feu? Ombres et lumières sur la scène politique congolaise où des apprentis prestidigitateurs amènent votre attention là où il ne faut pas, pour bien vous berner avec des numéros de magie à la noix. Alors, ne pas relâcher l’attention et se confier à…

Sinzili, sentinelle vigilante, observateur averti de l’arène politique congolaise, spécialiste de ce dangereux marigot où s’ébrouent toutes les espèces vénéneuses imaginables d’une faune tout aussi malfaisante.

Sinzili a, lui, une vue perçante qui sait décéler la réalité crûment vraie entre les intercisses les plus infimes, entre les lignes les plus subtiles. La perspicacité de Sinzili est au service d’une information sûre, vérifiée et puisée à la source la plus limpide.

Les enjeux d’un futur proche sont autrement plus importants qu’ils demandent que Sinzili les passe au crible. Alors, ne pas manquer de consulter vos rubriques habituelles sur Sinzili media pour vous informer… et vous armer.

Laisser une Réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.